À propos
Thilde Barboni est née à Charleroi, en Belgique, d'un père italien et d'une mère d'origine hollandaise. Elle vit ainsi, jusqu'à ses 17 ans, à quelques kilomètres des éditions Dupuis et attend avec impatience, comme de nombreux enfants de son âge, la livraison hebdomadaire du Journal Spirou.
Entre deux Spirou, Thilde parfait déjà sa culture BD en dévorant des comics américains découverts dans le grenier d'une voisine ayant vécu aux États-Unis. Batman et Mandrake rejoignent ainsi Spirou et Fantasio dans son imaginaire. Bilal et sa « Foire aux immortels », puis Alan Moore, arriveront quelques années plus tard... D'un tempérament très solitaire, la petite Thilde Barboni aime également à se perdre dans la bibliothèque de sa mère. Elle y découvre - parfois trop précocement ! - des auteurs tels que Dumas, Radiguet, Zola, Mishima, Fitzgerald ou encore Chrétien de Troyes. Des influences qu'elle digère alors par le biais de petites histoires qu'elle écrit avant de les raconter à ses copines dans la cour de récréation. D'autres auteurs la fascinent à l'adolescence, tel Philip K. Dick, que Thilde ne cessera de relire ensuite.
Les petits récits d'enfance s'allongent au fil des années, jusqu'à devenir un premier roman : « L'Exil du Centaure » (1982, Le Cri) qui obtient le Prix du roman de la ville de Bruxelles et encourage Thilde Barboni à poursuivre dans l'écriture. De nombreux autres textes suivent, dont « Maman vit sa vie » (Calmann-Lévy, 1995), « Les voisins de la comète (chez l'éditeur suisse Favre, en 1995) « Frémissements » (Luce Wilquin, 2000 - Prix des lectrices GAEL) ou encore « Escale au jardin des délices » (2006, Luce Wilquin - Finaliste prix Rossel). Certains de ces textes sont traduits en allemand et en coréen. A noter que « Les voisins de la comète »profite d'une couverture illustrée par un certain... François Schuiten. La singularité de la plume de Thilde Barboni ? Être capable de brosser avec une rare crédibilité des personnages complexes, voire psychopathes. Une qualité développée grâce à sa formation de psychologue clinicienne. Mais Thilde Barboni enseigne également la traduction au département d'italien de la Faculté de Traduction et d'Interprétation de Mons et a officié aussi, pendant plusieurs années, en tant que critique littéraire d'ouvrages de littérature étrangère, dans l'émission radio Culture Club (RTBF- La Première).
Passionnée par l'élaboration de dialogues, par la collaboration avec les comédiens et les metteurs en scène, Thilde Barboni signe en parallèle des pièces de théâtre - comme « Imprévus dans un musée » (2003) ou « Maison de vacances » (2008), toutes deux jouées au Théâtre royal du Parc de Bruxelles. Thilde est également l'autrice de feuilletons radiophoniques tels que « Victor Hugo, voyageur amoureux » ou « Simenon, une vie ne suffit pas », diffusés sur la RTBF et Radio Canada.
En 2010, Thilde Barboni publie sa première bande dessinée, « Rose d'Elisabethville », dans la prestigieuse collection Aire libre de Dupuis, où elle s'attaque à la délicate thématique de la décolonisation du Congo belge. Désireuse de s'ouvrir une multitude d'horizons, elle réalise en 2013 Purple cats, un tome de la série « Agence Interpol » (Dupuis). Suivent « Les anges visiteurs », saga SF réalisée chez Sandawe avec Emmanuel Murzeau, puis le diptyque « Monika », thriller aussi inclassable que vénéneux, porté par l'étonnant dessin réaliste de Guillem March, un des auteurs de « Batman », rien de moins... En 2017, Thilde sort « Hibakusha » (Aire libre), sur un dessin de Olivier Cinna, où le lecteur est invité à suivre l'amour naissant entre un traducteur-interprète allemand et une jeune japonaise. L'écrin de cet amour : la ville d'Hiroshima...
En 2020, Thilde Barboni publie chez Dupuis une nouvelle série : « D.O.W. », narrant les aventures d'un justicier-grapheur aidant la police à combattre le crime. Entre action époustouflante, jet set internationale et mafia russe, Thilde y fera découvrir une surprenante intrigue à tiroirs, portée par le très efficace dessinateur Gabor.
Nourrie aux univers fictionnels dès son plus jeune âge, Thilde Barboni est une bibliothèque vivante où se côtoient pêle-mêle comics, BD franco-belge et romans auxquels viennent s'ajouter tous les ouvrages lus dans le cadre de ses activités de psychologue clinicienne... Romancière, autrice de pièces de théâtre et feuilletons radiophoniques, elle est aussi la scénariste d'albums Aire libre aussi remarqués que « Rose d'Elisabethville », « Monika » ou encore « Hibakusha ». En 2021, Thilde Barboni publiera chez Dupuis, avec Gabor, le premier tome de « D.W.O. », suivant les aventures d'un justicier-grapheur. Le comics super-héroïque et la BD franco-belge auraient-ils trouvé leur chaînon manquant ?