On avait perdu la trace de Théodore Poussin depuis quelques année... Mais comme les héros ne meurent jamais, on vient de le retrouver à Singapour, en 1934, avec toujours à ses côtés ce merveilleux conteur qu'est Frank Le Gall. Cette nouvelle aventure du capitaine Poussin, « Le Dernier Voyage de l'Amok », est tout simplement somptueuse ! Rencontre avec l'auteur...

On avait perdu la trace de Théodore Poussin depuis quelques année... Mais comme les héros ne meurent jamais, on vient de le retrouver à Singapour, en 1934, avec toujours à ses côtés ce merveilleux conteur qu'est Frank Le Gall. Cette nouvelle aventure du capitaine Poussin, « Le Dernier Voyage de l'Amok », est tout simplement somptueuse ! Rencontre avec l'auteur...

 
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Où étiez-vous passés, Théodore et toi, durant toutes ces années ?

Il s'est passé tellement de choses... J'ai réalisé un Spirou, « Les Marais du temps », travaillé avec Michel Plessix sur « Là où vont les fourmis », son dernier album, fait de la peinture, écrit un roman qui a fait l'unanimité (tous les éditeurs l'ont refusé), sorti un disque... Mais je suis aussi resté inactif. Théodore aura 30 ans d'albums cette année et moi 40 de métier. Depuis mes 17 ans, je n'avais jamais pris le temps de me ressourcer...; Une chose est sûre : dans ma tête, je n'ai jamais arrêté Poussin !

Quels sont les signes qui t'ont poussé à revenir ?

Il y en a deux. Le premier, je le dois à l'une des attachées de presse de Dupuis en Belgique. Je lui expliquais que je ne voyais pas l'intérêt de réaliser un nouveau Poussin au vu du nombre de nouveautés formidables déjà dans les bacs. Elle m'a répondu que plus grand monde, de nos jours, ne pratiquait la BD comme moi. Une BD à la Dodier, à la Frank Pé, avec beaucoup de travail préparatoire avant même de dessiner le moindre personnage. Aujourd'hui, pas mal d'auteurs laissent parler l'improvisation. Mais c'est très bien aussi ! Et puis, la veille d'une dédicace à Nîmes, j'avais expliqué à un journaliste qu'un scénario de Poussin était en cours depuis la fin des « Jalousies » mais que j'y travaillais lentement. Il a titré en une : « Frank Le Gall : Je travaille au nouveau Théodore Poussin. » Pendant la dédicace, des lecteurs avaient les yeux qui brillaient en me demandant si c'était vrai. Ça a achevé de me convaincre.

Redessiner Théodore après 12 ans a-t-il été simple ?

Ça fait plus de 30 ans qu'on navigue ensemble. Je sais qu'il n'est qu'un assemblage de traits sur du papier, mais une relation s'est créée entre nous. C'est donc facile pour moi de l'animer. Pour ce qui est de mon style de dessin, je me suis amusé à réutiliser des techniques des années 80 ! Un artiste doit évoluer, mais j'avais envie de m'inspirer ici des premiers Poussin, de l'audace, de la spontanéité – et de l'inconscience ! – dont je faisais preuve alors. Je l'ai fait en ne m'interdisant rien, sur cet album.

 

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